J’aime lire depuis aussi longtemps que je sais le faire. Je lisais beaucoup de romans québécois au primaire et au secondaire, bien entendu, parce que les lectures m’étaient imposées. Je me rends compte que depuis que je suis entrée dans l’âge adulte je lis bien peu de romans d’ici, et ça me rend triste. Malheureusement, les rares fois que j’en lis, je n’aime pas vraiment ma lecture. Je ne peux pas dire que j’aie détesté le roman La chaleur des mammifères de Biz, mais je ne peux pas vraiment dire que je l’ai aimé non plus.
Ce livre raconte l’histoire d’un professeur blasé dans la cinquantaine qui vient de divorcer de sa femme et qui ne s’entend pas particulièrement bien avec son fils. Toutefois, une grève étudiante changera sa vie.
Ce que j’ai aimé de ce livre est qu’il m’a rappelé le Printemps érable, c’est-à-dire la grève étudiante de 2012. À ce moment-là, j’étais étudiante à l’université. À l’époque, j’avais manifesté et fait du bénévolat politique. Alors ça m’a fait penser avec un peu de nostalgie à ma jeunesse. Cela étant dit, je ne me suis pas attachée à ce professeur un peu pathétique et misogyne qui semble voir les femmes uniquement comme des objets sexuels (suis-je trop dure avec lui? Je ne crois pas…) et qui critique durement ses étudiants. Il est également difficile d’en vouloir à son fils de garder ses distances. Je ne suis pas certaine que la fin rachète le protagoniste à mes yeux. J’aime l’idée d’un personnage détestable qui se remet en question, mais pour moi c’était trop peu pour le rendre sympathique.
Je vous invite tout de même à le lire si vous avez un intérêt pour le milieu universitaire ou la grève étudiante de 2012. Je crois que vous pouvez tirer quelque chose de ce roman. Ce n’est pas parce qu’il n’était pas pour moi qu’il ne vous plaira pas.
